"C'est en regardant le ciel que j'ai compris que je n'étais rien ; c'est en te regardant que j'ai compris que tu étais tout"
"Il faut se ressembler un peu pour se comprendre, mais il faut être un peu diffèrent pour s'aimer"
Paul Géraldy
J'avance à grande hâte. Je sais que ça fait déjà plusieurs heures que tu m'attends, et je te vois tourner en rond dans ta chemise noire. Tu ne me vois pas mais j'avance vers Toi, un grand sourire béat tatoué sur la face. Je commence à ne plus sentir mon coeur, qui s'emporte à ta vue. Il t'aime, il est fou de toi même. Il me presse, et me hurle tout l'amour que tu lui inspire. J'expire.Tu m'apperçois, puis tu étires tes lèvres en un large sourire. Ce sourire que tu sais si bien faire, et qui donne à ton visage un air enfantin. Tu te rapproches toi aussi, et je rougis. Je rougis parce que je sais que je vais devoir assurer et remballer ma vieille timidité au fond de mon sac qui contient l'équivalent de ma chambre. Je regarde mes pieds. J'ai tellement peur de faire n'importe quoi, de paniquer. Je m'accroche à ton cou, et tu embrasses ma joue. "Tu me fais la bise ?.." Fausse alerte, tu t'accroches à mes lèvres. Je me blottis dans ton cou, te disant quelques mots doux. Tu sent tellement bon. Tu m'embrasses, me portes , m'enlaces.. J'attendais cet instant depuis tellement longtemps ! On s'écarte de la foule, qui sourit à notre vue. Il fait frais, mais dans tes bras je ne ressents pas le froid. Tu me fais remarquer que le soleil commence à se coucher, et qu'il dessine, pour nous saluer, des traits oranges dans la nuit tombantes. Et tes lèvres retrouvent le chemin des miennes, tes bras me pressant tout contre ton torse. Je me sent bien, apaisée, entière.. Tu éloignes quelques méches de mon visage, et tu plonges tes yeux dans les miens. Je sourie. Simplement, en t'embrassant. Tu blottis ta barbe de trois jours dans le fond de mon cou. Je passe ma main dans tes cheveux. Je suis heureuse. Tellement heureuse. Les baisers s'enchaînent, les minutes aussi. Tout cela défile vite. Beaucoup trop vite. Un télèphone qui vibre, et c'est déjà l'heure fatale. "Attends, je veux bien te regarder une dernière fois, avant demain" Tu tiens entre tes mains mes joues, tes yeux analysent jusqu'au plus petit mètre carré de mon visage. Tu m'élèves dans les airs, mes jambes s'enroulant autour de tes fesses. Un dernier baiser. Je pars sans me retourner, de peur de ne pas arriver à te quitter ,Toi et mon écharpe rose qui te va si bien . Montée d'adrénaline, d'euphorie, je me mets à courrir, à hurler que je t'aime.. Je souris..Et tu repars dans la nuit.
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